Oufa
J'aime sa manière de sentir le climat en marge du Monde
ses récits de voyage, exerçant une fascination particulière sur l'imaginaire...
Habites tu toujours ce vaste appartement communautaire près de l'hôtel
dans ce lieu, la vie pourrait se confondre, avec un simple battement
où le désir naît, comme un somnambule sur le chemin de l'éveil
Y a-t-il toujours ce cercle étroit de fumée et d'alcool aux relents d'occidentalisme
dans une atmosphère où le cocasse côtoie le désespoir
J'attends ta lettre d'invitation, toi la femme belle et ambitieuse
sillonnant les prétoires pour créer un gigantesque courant d'air
enfin de nous rejouer sans fin La Mouette de Tchekhov
De bouche en phrasé, telle une gladiatrice du verbe
dans ses inflexions et ses débordements
Tu exprimes si bien, la joie, les peines et la vie muette
Alors je te laisse ces quelques mots entre un futur voyage
traversé de rivières en fuite et une et une grande toile hollywoodienne
celle qui ouvre les portes marquées par l'abandon
Un huis clos éminemment graphique
découvrant les fantasmes par l'intermédiaire d'un écran..